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Côté professeurs

TRIBUNE DES PROFESSEURS DE PORTUGAIS EN FRANCE

Les professeurs de portugais alertent !

Après la pétition de l’ADEPBA (Association pour le Développement des Études Portugaises Brésiliennes d’Afrique et d’Asie lusophones) qui a recueilli plus de 7000 signatures, les acteurs de l’enseignement de la langue portugaise en France lancent un nouvel appel aux autorités nationales et académiques : une alerte pour que soient prises en compte les graves difficultés de l’enseignement du portugais, pourtant l’une des langues d’Europe les plus parlées dans le monde !

Nous, enseignants du niveau primaire, secondaire (général, professionnel, technologique) et supérieur, parents d’élèves, responsables associatifs, constatons chaque jour la réduction de l’offre d’enseignement de la langue portugaise alors qu’elle est la troisième langue européenne la plus parlée dans le monde et donc une grande langue de communication internationale. Malgré l’importance de cette langue, nous assistons à une forte dégradation de son enseignement, ce qui nous laisse en proie à un sentiment de totale impuissance car la situation est irrationnelle et injuste à bien des égards.

Deux nécessités : continuité des enseignements et diversification de l’offre

En effet, nous sommes démunis face à la réalité vécue dans les classes : rupture de continuité pédagogique entre le primaire et le secondaire, entre le secondaire et le supérieur, déséquilibre de l’offre d’enseignement du portugais sur le territoire français… Enseignants et élèves pâtissent gravement de ces déserts linguistiques dus à l’absence d’offre de cours et aux discontinuités qui contribuent à la détérioration que subit l’enseignement du portugais depuis quelques années. La disparité de l’offre linguistique représente une inégalité pour les élèves qui veulent apprendre le portugais et pour les professeurs qui souhaitent l’enseigner. Cela crée pour les enseignants des situations d’enseignement précaires, voire insupportables. Nous demandons une meilleure corrélation entre l’offre dans l’enseignement primaire et sa continuité dans l’enseignement secondaire, notamment par la création en collèges de classes bilangues qui s’avèrent indispensables dans chaque département français, création assortie d’une offre linguistique qui permettra aux élèves de poursuivre l’étude de la langue de leur choix. Dans l’attente de cette redéfinition de l’offre linguistique sur le territoire national, il est indispensable que soient accordées des dérogations aux élèves souhaitant poursuivre l’étude du portugais après les cours de EILE en primaire.

En parallèle, il nous paraît primordial qu’une campagne de promotion de la langue portugaise soit réalisée, comme ce fut le cas par le passé, afin de mettre en évidence les nombreux atouts que représente cette langue dans tous les domaines, notamment dans le cadre des négociations commerciales à l’international où elle est une plus-value indiscutable. En effet, le tissu entrepreneurial français sollicite des professionnels maitrisant le portugais car il constitue un atout certain dans les échanges commerciaux, au premier chef au niveau européen (franco-portugais), mais aussi entre la France et les nombreux pays lusophones.  Ainsi que le soulignait l'article de Le Monde Étudiant du 02/04/2020, « dans une négociation avec des partenaires étrangers, l'essentiel se trame par exemple au café, ou après la réunion de travail qui s'est tenue dans un anglais souvent lamentable ». Pour cette raison, il nous paraît évident que le portugais doit pouvoir être choisi plus largement au niveau de l’enseignement technique (BTS), comme professionnel,au mieux en option obligatoire (LV1 ou LV2), à défaut en option facultative.

Les effets néfastesde la réforme des lycées et du baccalauréat pour la diversification des langues

La réforme des lycées a créé de nouveaux obstacles à la diversification de l’enseignement des langues vivantes, et donc à l’étude du portugais. Cette réforme a contribué à accorder une place toujours plus importante à la langue anglaise au détriment des autres. En effet, la nouvelle organisation des enseignements, les coefficients, les horaires, tout est défavorable à la diversité des langues enseignées, ce qui risque d’être fatal à l’enseignement du portugais.
Un phénomène tout aussi inquiétant est à l’oeuvre pour ce qui est de l’évaluation au baccalauréat. En effet,  précédemment, la passation des langues en épreuves finales permettait aux élèves de s’inscrire dans les langues de leur choix et dans l’ordre de leur choix. Aujourd’hui l’évaluation en langues vivantes (LVA/ LVB/ LVC) étant en contrôle continu, seules les langues enseignées dans un établissement peuvent être présentées au baccalauréat. Encore une fois, cette nouvelle disposition écarte les langues moins enseignées qui pouvaient précédemment être choisies, indépendamment de la nature des langues étudiées et même si elles n’étaient pas proposées par l’établissement.

Enfin, la complexité de la construction des emplois du temps, étant donné les nombreuses combinaisons des spécialités (sept ou huit proposées par établissement, trois spécialités choisies en première, deux en terminale) fait que les enseignements optionnels sont relégués aux créneaux horaires de fin de journée ou le mercredi après-midi ! Des conditions d’enseignement et d’étude aussi peu favorables qu’attrayantes !

Un indispensable recrutement de nouveaux professeurs

Accordez une place à l’enseignement de la langue portugaise en accord avec celle qu’elle a dans le monde actuel et futur !

Dans le contexte européen qui prône le plurilinguisme, nous demandons que les futurs professeurs des écoles puissent choisir le portugais comme langue vivante, de manière à pouvoir l'enseigner, au même titre que les autres langues éligibles pour ce concours. Afin de pouvoir enseigner dans des conditions raisonnables l’une des toutes premières langues parlées dans le monde, les établissements doivent pouvoir disposer de davantage d'heures entièrement dédiées à l'enseignement du portugais en classe bilangue, en LVB et en LVC. Les effectifs de portugais n'ont cessé d'augmenter au cours des 20 dernières années, et ce, malgré la fluctuation du nombre de postes aux concours et les suppressions de postes d’enseignement. Ceci traduit l'indéniable et légitime intérêt des élèves français pour la langue portugaise, mais montre également le dévouement des enseignants de portugais, très fortement mis à l’épreuve ces derniers temps.

Bien que l’on ait constaté ces dix dernières années des ouvertures de postes aux concours, le nombre d'enseignants recrutés ne suffit pas à combler les besoins de la discipline. Ils suffisent à peine à remplacer les départs à la retraite. Certains enseignants sont contraints de travailler sur trois établissements, dans des conditions de fatigue et de stress inacceptables. Par ailleurs, le nombre trop restreint de professeurs de portugais fait que les mêmes enseignants sont sans cesse sollicités pour des missions autres que celle de l'enseignement (commissions de sujets, commissions de BTS, de CAP, interrogations orales multiples aux examens, interventions dans les écoles primaires ou les collèges et autres actions de promotion de la discipline), multipliant ainsi les absences administratives, qui finissent par porter préjudice à l'image de notre discipline. Nombreux sont ceux qui sont exténués par ces situations, et parfois à la limite du burn out. Les enseignants ont besoin d'être devant leurs élèves, autant que les élèves ont besoin que leurs enseignants soient présents auprès d’eux.

Enfin, par souci d'équité, nous demandons également que l'ouverture des concours de recrutement se fasse au même moment que pour les autres disciplines, c’est à dire au printemps de l'année qui précède le concours, et non en octobre, voire courant novembre comme cela arrive constamment en raison de décisions tardives du ministère, sans aucun respect pour le travail des enseignants qui souhaiteraient pouvoir s'y présenter tout en assurant au mieux leur mission d'enseignement. Cela constitue une criante inégalité entre les disciplines et montre le peu d'égards accordé aux enseignants de la langue portugaise.

Donnez-nous les moyens de remplir correctement notre mission d'enseignants ! Accordez-nous le même droit à passer les concours dans des conditions acceptables !



5 mai 2020, Journée Mondiale de la Langue Portugaise

L’UNESCO a décrété  le 5 mai 2020, Journée mondiale de la langue portugaise. Cette journée était déjà célébrée depuis 2005 par la CPLP (Communauté des Pays de Langue Portugaise) comme la journée de la langue portugaise et de la culture mais la décision de l’UNESCO, au mois de novembre 2019, donnera à cette journée une portée universelle !

A cette occasion, l’ADEPBA a décidé de solliciter tous ceux qui souhaitent célébrer cette journée de nous envoyer des citations d’écrivains ou de poètes  ou d’écrire quelques vers originaux, un poème ou un petit texte personnel  sur l’importance de la langue portugaise au niveau mondial ou sur l’amour que vous portez à cette langue. Vous pouvez le faire en portugais ou en français. Nous mettrons  vos textes sur notre site, sur notre page facebook et sur notre lettre d’information.
Merci de votre participation et merci aux enseignants de portugais de faire participer vos élèves. C’est bien de les impliquer par ces temps. Si les enseignants de portugais souhaitent par ailleurs échanger sur leurs pratiques d’enseignement à distance, vous pouvez nous faire part de vos pratiques et nous les partagerons avec les collègues.

Merci d’envoyer vos textes à :
secretariat@adepba.fr


5 de maio de 2020, Dia Mundial da Língua Portuguesa


A UNESCO decretou o dia 5 de maio de 2020 como o Dia Mundial da Língua Portuguesa. O dia 5 de maio já vinha a ser celebrado desde 2005 pela CPLP (Comunidade dos Países de Língua Portuguesa) como dia da Língua Portuguesa e da Cultura mas a Unesco veio consagrar este dia e reconhecer a sua importância a nível mundial. Língua falada oficialmente por 265 milhões de pessoas em 9 países  - Angola, Brasil, Cabo Verde, Guiné-Bissau, Guiné-Equatorial, Moçambique, Portugal, São Tomé e Príncipe e Timor-Leste – presente em quatro continentes, terceira língua europeia mais falada no mundo e a primeira mais falada no hemisfério Sul, é a quinta mais utilizada no espaço da internet. Prevê-se que haja mais de 500 milhões de falantes no final do século! É portanto motivo para ser festejada!

Louvada seja a língua que navegou através dos séculos guardando na memória o falar dos povos que a criaram!
Foi celta nos tempos primórdios, foi grito na boca de Viriato combatendo os romanos nos montes Hermínios. Traído e derrotado, a língua do vencedor romano impera na Lusitânia. Toda a plebe acaba por falar vulgarmente o latim mas era sem contar com a chegada de um bando de bárbaros germânicos, viciosos godos, de elmos na cabeça que não eram nada suaves e que travaram uma guerra feroz acabando por se instalar nas terras lusitanas e galegas. Estes povos que nem por isso eram assim tão bárbaros, adoptaram os modos e os falares e as crenças das gentes daquelas terras acrescentando o seu linguado guerreiro. Viveram assim tranquilamente três séculos até que dos Algarves cavalgaram os mouros que vieram se instalar no Al-Andalus como chamaram e diga-qe a verdade também trouxeram a luz dos sábios esquecidos que iluminaram as trevas da Hispânia adormecida e trouxeram técnicas, agricultura e comércio e palavras nada alambicadas para as nomear : laranja, açúcar, arroz, alface, azeite e todas as palavras em al cuja mais conhecida é o Algarve, o Ocidente.

O reino de Portugal e dos Algarves pouco a pouco se fez, assim o quis o grande Afonso Henriques e o galego-português se implantou e seu descendente, rei e trovador, Dom Dinis o oficializou e o encantou dando-lhe todo o seu amor nas catingas. Fernão Lopes nele a história contou, Garcia de Resende no Cancioneiro Geral o modernizou e João de Barros o normatizou. Assim renasceu o português!

Camões num brado épico o celebrou, Gil Vicente com ele brincou, Sá de Miranda em versos o sonetou, os navegadores portugueses o levaram aos quatro cantos do mundo, os jesuítas no Japão propagaram a fé e a língua. Palavras levaram e palavras trouxeram. Os japoneses agradecem, arigatô! Testemunha desta aventura no Japão foi Fernão Mendes Pinto que em nada mentiu, somente omitiu duas ou três coisas mas fica perdoado como bom preregrino que foi. O Padre António Vieira, os índios tupis-guaranis no Brasil, evangelizou.

O português infatigável assim continuou o seu rumo…

Foi romântico com Almeida Garret, histórico com Alexandre Herculano, perdidamente amoroso e mesterioso com Camilo Castelo Branco, farpado com Ramalho Ortigão, humilde com Antero de Quental, afrancesado com Eça de Queirós, impressionista com Cesário Verde, solitário com António Nobre, hermético com Fernado Pessoa, futurista com Almada Negreiros, dolorido com Mário Sá-Carneiro, musical com Camilo Pessanha, justiceiro com Miguel Torga, rústico com Aquilino Ribeiro, defensor do povo com Alves Redol, Manuel da Fonseca, sibilino com Agustina Bessa-Luís, encantador com Sophia de Mello Breyner, introspetivo com António Lobo Antunes e nobelizado com José Saramago! Mas tantos outros continuam a inová-lo, a inventá-lo a recriá-lo dentro e fora de Portugal!
Foi honorificado por Machado de Assis, popularizado por Jorge Amado e poetisado por Carlos Drumond de Andrade no Brasil. Foi crioulizado por Manuel Lopes e Baltasar Lopes em Cabo Verde, foi libertado por José Luandino Vieira, Pepetela, José Eduardo Agualusa e Ondjaki em Angola e foi reinventado por Mia Couto em Moçambique.

Cantado por Amália Rodrigues, Zeca Afonso, Chico Buarque, Bonga, Cesária Évora…o português não é de ninguém e é de todos nós, de todos os que o falam e o cantam nos quatro cantos do mundo!

Por isso viva a língua portuguesa que é o nosso pensamento, a nossa alma e o nosso futuro!

António Oliveira
Secretário Geral da ADEPBA

      La langue du pays des oranges douces…..

Lorsque je passe dans les classes de troisième vers la fin du mois de mai pour présenter la langue portugaise et convaincre les élèves de choisir de l’étudier, l’argument qui, selon moi est le plus valable est le suivant :
La langue portugaise, surtout toujours dire « la langue portugaise » et non pas le portugais, car ce vocable sert aussi à désigner le portugais… le « portos » et ceci peut réveiller dans la tête des élèves toute une série de clichés que je m’abstiendrai bien ici d’énumérer… bref l’argument… je disais….la langue portugaise est une langue latine proche du français, elle est donc accessible, et surtout elle permet de découvrir des cultures lointaines et méconnues comme celle du Timor oriental près de l’Indonésie ou encore différentes cultures amérindiennes de ce pays continent qu’est le Brésil ou encore de découvrir l’histoire, sans doute controversée, de cette femme, la reine Ginga qui s’est opposée aux colons portugais du XVII ème siècle en Angola.  Cette Reine Ginga a fait l’objet d’une BD dans la série de l’UNESCO sur les femmes dans l’histoire de l’Afrique.
25 ans après la fin de mes études, je me réjouis de dire que je n’en ai pas fini d’en découvrir sur le monde lusophone.
La langue portugaise doit son rayonnement dans le monde à son ancien statut de langue coloniale. Si elle fut la langue de celui qui tenait le « chicote », (tout comme d’autres langues européennes évidemment) elle est aussi la langue du pays des oranges douces.
Je le savais de façon assez floue, mais la date du 5 mai, jour de langue portugaise à l’UNESCO m’a poussée à chercher dans le dictionnaire historique de la langue française d’Alain Rey. Celui-ci cite le lexicographe Furetière : « l’orange douce apportée de Chine par les Portugais au cours du XVI ème siècle a évincé la variété amère en héritant de son nom… » et il précise que « les variétés d’orange douces étaient appelées orende de Portugal, en arabe vulgaire Bordogal, transcription du nom de ce pays… ». Aujourd’hui encore le vocable « Portugal » désigne les oranges en persan, grec, en bulgare et en roumain.  
Ce jour dédié à la langue portugaise me conduit à évoquer Antonio Guterres, dont le nom est souvent transformé en Gutierrez dans les medias, diphtongue « ie », qui fait basculer le secrétaire général de l’ONU du côté des hispano. Celui-ci a fait la une du Times, hélas pour une triste raison en
alertant par une mise en scène photographique sur le triste état de notre planète.

Je souhaite aussi évoquer les noms de Sebastião et Lénia Wanick Salgado fondateurs de l’instituto Terra qui contribue à replanter la forêt au Brésil dans l’état de Minas Gerais.
Ils devraient  inaugurer prochainement l’exposition  Genesis à Lyon.
https://www.expo-salgado.com/genesis-le-projet/

Martine Fragoas
Enseignante de portugais

      La langue du pays des oranges douces…..

Lorsque je passe dans les classes de troisième vers la fin du mois de mai pour présenter la langue portugaise et convaincre les élèves de choisir de l’étudier, l’argument qui, selon moi est le plus valable est le suivant :
La langue portugaise, surtout toujours dire « la langue portugaise » et non pas le portugais, car ce vocable sert aussi à désigner le portugais… le « portos » et ceci peut réveiller dans la tête des élèves toute une série de clichés que je m’abstiendrai bien ici d’énumérer… bref l’argument… je disais….la langue portugaise est une langue latine proche du français, elle est donc accessible, et surtout elle permet de découvrir des cultures lointaines et méconnues comme celle du Timor oriental près de l’Indonésie ou encore différentes cultures amérindiennes de ce pays continent qu’est le Brésil ou encore de découvrir l’histoire, sans doute controversée, de cette femme, la reine Ginga qui s’est opposée aux colons portugais du XVII ème siècle en Angola.  Cette Reine Ginga a fait l’objet d’une BD dans la série de l’UNESCO sur les femmes dans l’histoire de l’Afrique.
25 ans après la fin de mes études, je me réjouis de dire que je n’en ai pas fini d’en découvrir sur le monde lusophone.
La langue portugaise doit son rayonnement dans le monde à son ancien statut de langue coloniale. Si elle fut la langue de celui qui tenait le « chicote », (tout comme d’autres langues européennes évidemment) elle est aussi la langue du pays des oranges douces.
Je le savais de façon assez floue, mais la date du 5 mai, jour de langue portugaise à l’UNESCO m’a poussée à chercher dans le dictionnaire historique de la langue française d’Alain Rey. Celui-ci cite le lexicographe Furetière : « l’orange douce apportée de Chine par les Portugais au cours du XVI ème siècle a évincé la variété amère en héritant de son nom… » et il précise que « les variétés d’orange douces étaient appelées orende de Portugal, en arabe vulgaire Bordogal, transcription du nom de ce pays… ». Aujourd’hui encore le vocable « Portugal » désigne les oranges en persan, grec, en bulgare et en roumain.  
Ce jour dédié à la langue portugaise me conduit à évoquer Antonio Guterres, dont le nom est souvent transformé en Gutierrez dans les medias, diphtongue « ie », qui fait basculer le secrétaire général de l’ONU du côté des hispano. Celui-ci a fait la une du Times, hélas pour une triste raison en
alertant par une mise en scène photographique sur le triste état de notre planète.

Je souhaite aussi évoquer les noms de Sebastião et Lénia Wanick Salgado fondateurs de l’instituto Terra qui contribue à replanter la forêt au Brésil dans l’état de Minas Gerais.
Ils devraient  inaugurer prochainement l’exposition  Genesis à Lyon.
https://www.expo-salgado.com/genesis-le-projet/

Martine Fragoas
Enseignante de portugais

5 DE MAIO, DIA MUNDIAL DA LÍNGUA PORTUGUESA

Textos de autores

Perguntas à Língua Portuguesa
Mia Couto
  Venho brincar aqui no Português, a língua. Não aquela que outros embandeiram. Mas a língua nossa, essa que dá gosto a gente namorar e que nos faz a nós, moçambicanos, ficarmos mais Moçambique. Que outros pretendam cavalgar o assunto para fins de cadeira e poleiro pouco me acarreta.
  A língua que eu quero é essa que perde função e se torna carícia. O que me apronta é o simples gosto da palavra, o mesmo que a asa sente aquando o voo. Meu desejo é desalisar a linguagem, colocando nela as quantas dimensões da Vida. E quantas são? Se a Vida tem é idimensões? Assim, embarco nesse gozo de ver como escrita e o mundo mutuamente se desobedecem. Meu anjo-da-guarda, felizmente, nunca me guardou.
  Uns nos acalentam: que nós estamos a sustentar maiores territórios da lusofonia. Nós estamos simplesmente ocupados a sermos. Outros nos acusam: nós estamos a desgastar a língua. Nos falta domínio, carecemos de técnica. Ora qual é a nossa elegância? Nenhuma, excepto a de irmos ajeitando o pé a um novo chão. Ou estaremos convidando o chão ao molde do pé? Questões que dariam para muita conferência, papelosas comunicações. Mas nós, aqui na mais meridional esquina do Sul, estamos exercendo é a ciência de sobreviver. Nós estamos deitando molho sobre pouca farinha a ver se o milagre dos pães se repete na periferia do mundo, neste sulbúrbio.
  No enquanto, defendemos o direito de não saber, o gosto de saborear ignorâncias. Entretanto, vamos criando uma língua apta para o futuro, veloz como a palmeira, que dança todas as brisas sem deslocar seu chão. Língua artesanal, plástica, fugidia a gramáticas.
  Esta obra de reinvenção não é operação exclusiva dos escritores e linguistas. Recriamos a língua na medida em que somos capazes de produzir um pensamento novo, um pensamento nosso. O idioma, afinal, o que é senão o ovo das galinhas de ouro?
  Estamos, sim, amando o indomesticável, aderindo ao invisível, procurando os outros tempos deste tempo. Precisamos, sim, de senso incomum. Pois, das leis da língua, alguém sabe as certezas delas? Ponho as minhas irreticências. Veja-se, num sumário exemplo, perguntas que se podem colocar à língua:
Se pode dizer de um careca que tenha couro cabeludo?
No caso de alguém dormir com homem de raça branca é então que se aplica a expressão: passar a noite em branco?
A diferença entre um ás no volante ou um asno volante é apenas de ordem fonética?
O mato desconhecido é que é o anonimato?
O pequeno viaduto é um abreviaduto?
Como é que o mecânico faz amor? Mecanicamente.
Quem vive numa encruzilhada é um encruzilhéu?
Se diz do brado de bicho que não dispõe de vértebras: o invertebrado?
Tristeza do boi vem de ele não se lembrar que bicho foi na última reencarnação. Pois se ele, em anterior vida, beneficiou de chifre o que está ocorrendo não é uma reencornação?
O elefante que nunca viu mar, sempre vivendo no rio: devia ter marfim ou riofim?
Onde se esgotou a água se deve dizer: "aquabou"?
Não tendo sucedido em Maio mas em Março o que ele teve foi um desmaio ou um desmarço?
Quando a paisagem é de admirar constrói-se um admiradouro?
Mulher desdentada pode usar fio dental?
A cascavel a quem saiu a casca fica só uma vel?
As reservas de dinheiro são sempre finas. Será daí que vem o nome: "finanças"?
Um tufão pequeno: um tufinho?
O cavalo duplamente linchado é aquele que relincha?
Em águas doces alguém se pode salpicar?
Adulto pratica adultério. E um menor: será que pratica minoritério?
Um viciado no jogo de bilhar pode contrair bilharziose?
Um gordo, tipo barril, é um barrilgudo?
Borboleta que insiste em ser ninfa: é ela a tal ninfomaníaca?
  Brincadeiras, brincriações. E é coisa que não se termina. Lembro a camponesa da Zambézia. Eu falo português corta-mato, dizia. Sim, isso que ela fazia é, afinal, trabalho de todos nós. Colocámos essoutro português – o nosso português – na travessia dos matos, fizemos com que ele se descalçasse pelos atalhos da savana.
  Nesse caminho lhe fomos somando colorações. Devolvemos cores que dela haviam sido desbotadas – o racionalismo trabalha que nem lixívia. Urge ainda adicionar-lhe músicas e enfeites, somar-lhe o volume da superstição e a graça da dança. É urgente recuperar brilhos antigos. Devolver a estrela ao planeta dormente.

11/04/1997


Hélia Correia
Extrato do discurso da escritora na cerimónia de atribuição do Prémio Camões, julho de 2015

(…) Esta paixão pela língua portuguesa, que aqui confesso, cega não será, superlativa muito menos. Entendo-a rica, porque vem das boas famílias dos antigos e o que recebeu multiplicou. Mas nunca afirmarei que é a mais rica ou a mais bela do mundo. Cada povo verá no seu idioma mais virtudes que em idiomas alheios. Que a disputa, se a houver, seja festiva, pois que os idiomas não ocupam espaço e não geram rivais mas poliglotas. Anterior à festa, está, porém, aquilo que dizem História. E a História é bruta e territorial.

(…) O nosso mundo de sobreviventes está seguro por laços muitos finos. Eu vejo os fios que unem os textos nas diversas versões do português, leves fios resistentes e aplicados a construirem uma teia que não rasgue. Quando o angolano Ondjaki dedica um poema ao brasileiro Manoel de Barros, quando Mia Couto reconhece a influência que teve Guimarães Rosa na sua escrita transfiguradora e transfigurada pelas africanas narrativas do seu povo; quando a portuguesa Maria Gabriela Llansol  considera Lispector «uma irmã inteiramente dispersa no nevoeiro», vemos a língua portuguesa a ocupar - não como o invasor ocupa a terra, mas como o sangue ocupa o coração - um espaço livre, um sítio para viver, uma comunidade de diferenças elástica, simbiótica e altiva. Esta é a ditosa língua, minha amada.(…)


Lídia Jorge
A Língua reformula-se permanentemente, em cada dia esquece palavras, cria palavras, transforma-se em contacto com novos sistemas, agrega elementos dos novos sistemas. É um processo em construção. Para os puristas, esse processo de alteração contínua tende, em cada momento, a ser interpretado como um processo de deterioração. Mas nós sabemos, pelo simples uso prático que dela se faz, que a deterioração é sintoma de nova vida. Na língua, o que hoje é corrupção e ousadia, amanhã pode ser de uso corrente, e depois de amanhã pode ser clássico. A mestiçagem é um dos processos que assegura o fulgor de uma língua e dela faz a sua prova de vitalidade. A literatura é precisamente uma das caixas negras onde fica registada essa vitalidade criadora.
Extrato do Artigo da escritora portuguesa Lídia Jorge, publicado no Jornal de Letras em 11/05/2016.]' in Ciberdúvidas da Língua Portuguesa,


5 DE MAIO, DIA MUNDIAL DA LÍNGUA PORTUGUESA

Textos de alunos

A minha paixão pelo PORTUGUÊS

     Paixão
ensOlarada
falaR
canTar
língUa
     Gosto
AlbUfeira
    fEliz
 deScobrir

são todas as palavras do meu coração
para a língua portuguesa !

Méline Simonney, élève de sixième
Collège Henri Cahn, Section internationale

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